vendredi 6 février 2015

ÇA VA ÊTRE UN PEU LONG, MAIS POUR MOI CE FUT BON !

Allez, on fait comme si on s'était pas parlé depuis plusieurs mois ! Alors dernier compte-rendu mensuel avant les critiques individuelles de mes lectures. Ouais !  Ce sera plus simple, plus détaillé et sur le vif ! Enfin presque, parce qu'on est déjà le 6 février et que j'ai déjà lu !!! Mais bon. Comme je suis un peu longue à la détente que je n'ai pris cette résolution qu'à la fin de janvier (oui, j'aime bien faire autrement des autres ! c'est vrai quoi ! tout le monde prend des bonnes résolutions début janvier ! c'est chiant de faire comme tout le monde !), alors voici livré ce pavé de 9 livres (c'est vrai, j'y suis allée un peu fort ce mois dernier!) presque tout frais ! 

    Ainsi j'ai commencé avec un petit roman assez court, et pourtant lu sans véritable plaisir. J'aurais aimé vous dire que j'ai apprécié cette étrange atmosphère et ces personnages irréels, mais que nenni. J'ai trouvé le style poussif, et je n'ai pas vraiment saisi l'intérêt de ce livre. Je pourrais me remettre en question, du genre "c'est peut-être moi qui suis un peu bête, limitée, etc..." mais non !! Je m'y refuse ! De bêtise, il ne s'agit point !  D'affinités ici, il est question. J'ai besoin de clarté, de bonne trame narrative, et parfois aussi d'un style particulier, mais pas trop déroutant. Ah !!! Voilà le mot juste !  JE ME SUIS SENTIE DEROUTEE. J'ai refermé le livre avec "une moue dubitative", vous voyez ? 

   Du coup, j'ai piqué le livre de ma fille (pour l'aider à faire sa fiche de lecture). Là au moins, pas de problème avec la trame: on est dans la littérature jeunesse ! Cependant, ça ne se lit pas avec déplaisir. Du point de vue d'un enfant de 10 ans "ça fait peur". Cela peut donc se traduire par le fait que l'auteur est parvenu à instaurer une atmosphère bien particulière. Du point de vue adulte, on se laisse prendre et comme on aime bien les histoires, on a envie de connaître la fin ! 

   Retour de Gordon Zola. Bien que toujours aussi à l'aise avec les jeux de mots qu'on dit "faciles" "oui, mais fallait y penser", j'ai moins aimé cette ... réécriture de La guerre des Gaule, de César que C'est pas sorcier Harry!, lu précédemment. 

  Retour aussi de Karine Giebel, toujours aussi sanguinaire, et ce n'est pas le titre de ce roman qui dira le contraire. Toujours psychologiquement dérangeant aussi, toujours addictif. Ce n'est cependant pas celui que j'ai préféré. Pour moi, c'est pour l'instant Purgatoire des innocents, en novembre (- NB : C'est étrange que le pourri mois de novembre sale, triste et propice aux suicidaires, m'ait apporté autant de satisfaction lecturière... Même pas méchante !  - Fin de NB

     Dans un tout autre registre, je me suis ensuite plongée dans ce roman extraordinaire. Sous couvert de la deuxième personne du singulier (à l'image de Butor dans La Modification, vous voyez?!) l'auteur nous livre une sorte de confidence sur la vie conjugale avec un pervers narcissique. C'est d'autant plus diabolique que c'est réel. Un style intéressant et une analyse du problème qui ne tombe pas dans la plainte ou le gémissement. Un livre dur, dans le sujet, mais très bon et vraiment bien écrit. 

   J'ai entrepris alors de lire un des classiques de la littérature américaine du XXème siècle. La condamnation à mort d'un noir accusé injustement de viol sur une blanche, dans la campagne américaine des années 30. Le présumé coupable est défendu par un juge blanc, persécuté par ses compatriotes pour son entreprise. Le tout vu et raconté par sa fille de 7 ans. Excellent roman, même si on aimerait que cela se passe autrement, et comme les enfants de cet ouvrage, on s'offusque de l'injustice de la justice américaine de cette époque. 

       Cette jeune femme, épouse de Julien Clerc, pour la petite histoire, a écrit ce roman qui constitue mon premier coup de coeur de l'année 2015. Mi roman épistolaire mi roman-... roman !  c'est passionnant et écrit avec une justesse absolue. Certes, on devine vite le fondement des lettres reçues anonymement par la protagoniste, mais ce n'est pas important. Ce qui l'est, c'est le plaisir à tourner les pages inlassablement parce qu'Hélène Grémillon nous a entraînés dans un manège stylistique trop trop bien !

      J'ai mis plus de temps à lire ce roman qui s'est malgré tout révélé d'une grande richesse culturelle... même si tout, ou presque, est fictionnel. C'est drôle dans le même mois de lire, sans le savoir, deux romans qui relatent des faits historiques et sociaux par la voix d'enfants. Mais c'était bon là aussi. Imaginez une Amérique de 1939 gouvernée par un président sympathisant d'Hitler... Imaginez le point de vue des juifs américains... et la présence du KKK... C'est du Tarantino ! !!

   Et de juifs il est encore question dans ce dernier ouvrage de janvier. Mais il est question de façon fantastique. Imaginez vous acheter une maison et dans le grenier de celle-ci vous trouvez Anne Franck, qui aurait finalement échappé aux camps de la mort. Une Anne Franck vieillie, aigrie, et tout ce qui va avec. Cela donne un roman totalement farfelu avec un protagoniste qui devient fou, entre une mère persuadée d'avoir vécue les camps (alors qu'elle est née dans la deuxième moitié des années 40) et qui a élevé ses enfants uniquement dans l'atmosphère glauque d'un perpétuel souvenir aux victimes, et une invitée indésirable, qui finit par devenir le centre de sa vie. Alors oui, c'est drôle, c'est satirique, déjanté, et il fallait oser. 




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